Parce que les consommateurs sont de plus en plus exigeants, opportunistes et volatiles, comprendre leurs préférences nécessite d’intégrer toutes leurs facettes psychologiques. C’est ce que permettent les études trade-off, sur lesquelles Audirep a développé une expertise depuis une dizaine d’années. Eclipsées par la désaffection des enquêtes en face-à-face au profit du téléphone au cours des années 1990 et 2000, ces méthodologies ont fait leur grand retour grâce au développement du recueil digital. Et c’est tant mieux, car elles constituent des outils très efficaces et opérationnels pour accompagner nos clients dans la construction et/ou l’optimisation de leurs offres.
Définir l’impact de chaque dimension sur le choix du consommateur
En invitant les consommateurs à opérer des choix parmi plusieurs possibilités qui leur sont proposées, le « trade-off » (ou analyse des compromis) propose de percer leurs logiques psychologiques : qu’est-ce qui guide leurs choix ? Comment les variations des caractéristiques d’un produit ou d’un service impactent-elles leur préférence globale ? Quelle est la perception de la valeur de chaque composante d’une offre par les clients ciblés ? Quelles sont les combinaisons qui permettent de maximiser le chiffre d’affaires et la rentabilité ? Autant de questions que l’approche de trade-off permet de cerner.
Une technique boostée par le déploiement du digital : le recueil online permet, à la différence du recueil téléphonique, de montrer des supports visuels, de rendre le consommateur acteur en le faisant choisir sur l’écran, déplacer dans un panier (« drag and drop ») ou classer des items. « Les résultats sont ensuite modélisés grâce à différents algorithmes statistiques, détaille Didier Caylou, Directeur du département Banque-Finance-Assurance, capables de déduire ce à quoi l’individu est sensible d’après les choix qu’il a effectués dans l’exercice de trade-off. Travaillant sur un principe de « micromodélisation », la consolidation des résultats individuels permet de recréer le marché et de mesurer l’impact des différents scénarii testés sur ce marché. »
Loin d’être abstrait pour l’interviewé(e), le trade off est au contraire un exercice simple et naturel qui le/la met en situation de choix dans un contexte proche de ce qu’il/elle rencontrerait dans la vie réelle. « Il permet d’obtenir des résultats plus spontanés, plus fins qu’avec d’autres formats d’études », précise Pierre Doignies, Directeur du département Services, Industrie, Grande Consommation et Distribution. Quant à la modélisation sous forme d’algorithme statistique, qui est nettement plus complexe que l’exercice demandé aux interviewé(e)s, « sa mécanique est transparente pour l’utilisateur final des résultats. Le livrable mis à sa disposition, sur lequel il est formé, est un simulateur intuitif et concret, qui lui permet de voir immédiatement les impacts des différents choix qu’il souhaite simuler ». C’est donc un outil stratégique directement opérationnel pour définir ou optimiser un positionnement tarifaire, le contenu d’une offre ou d’une gamme d’offres ou une opportunité de marché.
Un outil stratégique d’aide à la décision
Le champ d’usage des approches de type « trade-off » est très large et de nombreux secteurs d’activités y font appel. Nos équipes ont ainsi contribué à construire des programmes de fidélité pour la grande distribution, à refondre une offre de parc de loisirs, à définir la politique tarifaire d’un nouveau service à la personne ou encore à mesurer l’attractivité de nouveaux services. Pour un grand groupe d’assurances, une étude a permis d’optimiser une nouvelle offre en hiérarchisant l’attractivité relative des différentes garanties et différents services inclus. Le secteur des transports, où nous intervenons régulièrement, est également très friand, dans le contexte sanitaire, de cette approche.
Tout comme l’univers des loisirs où les problématiques actuelles gravitent autour de la refonte des offres.
Différentes déclinaisons de la méthodologie de trade off existent et permettent de s’adapter aux différentes problématiques et contextes de marché :
Toutes ces approches peuvent être complétées par un volet qualitatif de questionnement plus ouvert pour enrichir les interprétations, leur « donner de la chair » et nourrir des argumentaires ciblés. Ou encore dans une démarche de co-construction, identifier en amont les dimensions valorisées/attendues par les consommateurs, évitant ainsi d’aboutir sur des questionnaires trop longs.
Dans le courant actuel de l’hyperpersonnalisation des offres, le trade-off a de belles perspectives devant lui !