D'ici 2050, 68 % de la population mondiale vivra dans des villes (contre 55 % aujourd'hui), selon une étude de l'ONU publiée en 2018. Face aux enjeux sociaux et écologiques, le sujet de la mobilité urbaine s’est invité au centre des politiques publiques. Avec une longue expérience du secteur des transports (auprès de clients comme la RATP, SNCF, Keolis, Air France), Audirep est régulièrement sollicitée sur des thèmes tels que les parcours usagers, la tarification, la billettique, les plans de mobilité en entreprise…
Ces derniers mois ont été riches en études qualitatives et quantitatives. Et nos équipes ont pu observer de nouvelles demandes, s’éloignant des usagers classiques pour se tourner vers des usagers moins souvent considérés.
Les salariés, au cœur des Plans de mobilité
Depuis 2018, le Plan de Déplacement en Entreprise (devenu Plan de mobilité) est obligatoire pour les entreprises de plus de 100 travailleurs sur un même site. En 2020, Audirep a réalisé une étude qualitative pour Keolis Rennes et Rennes Métropole, qui souhaitaient évaluer et optimiser le conseil apporté aux entreprises dans la mise en place de ces plans. Parmi les pistes : la mise en place de démarches inter-entreprises, comme des parcs mutualisés de vélos électriques.
« Nous avons fonctionné par monographie, détaille Elodie-Anne Gandelin, Directrice conseil Etudes Qualitatives, en interrogeant le référent mobilité de l’entreprise mais également plusieurs collaborateurs, pour bien cerner l’écosystème. » Un enseignement frappant sera la force d’inertie sur le changement d’habitudes en matière de déplacement. Malgré les actions et événements mis en place, les mentalités bougent sûrement… mais lentement. « Les efforts à fournir sont considérables pour faire bouger les lignes de manière durable, mais cela commence à payer et des directions ont été identifiées pour accélérer le mouvement » ajoute-t-elle. (Voir témoignage Keolis)
Être attentifs aux plus fragiles
D’autres clients, comme Keolis Ile-de-France ou la RATP, se sont récemment interrogés sur leurs utilisateurs les plus fragiles, peu ciblés habituellement, avec le souhait d’améliorer leur expérience de voyage. Dans le cadre d’études récentes (sur des modes de transport alternatifs, un nouveau système de billettique électronique ou encore un projet de tarification solidaire), il nous a fallu aller au contact de ces cibles complexes : fragilité économique ou sociale, handicaps moteurs ou non, visibles ou non, usagers seniors ou agoraphobes…
Exemple avec une étude portant sur une optimisation des plans dans les stations de métros et bus. Les participants munis de lunettes caméras étaient invités à effectuer un parcours inhabituel pour rejoindre une station de métro donnée ou une adresse dans le quartier, en utilisant les nouveaux plans. « Les acteurs du transport cherchent à apporter des solutions sur l’ensemble des dimensions du parcours client et de la relation à la marque » remarque Laurent Soret, Directeur Conseil Etudes Qualitatives. « Des aménagements spécifiques ou une meilleure communication peuvent représenter un vrai plus concurrentiel dans le cadre des appels d’offres. »
Un recrutement qui s’adapte
A cibles complexes, recrutement complexe. Il faut trouver des canaux différents, comme les milieux associatifs ou les réseaux sociaux. Nos recruteurs n’hésitent pas à faire du recrutement en face-à-face, devant des associations de réinsertion professionnelle ou dans des gares. Les difficultés majeures portant sur… les « handicaps invisibles » comme certaines maladies, très peu pris en compte en général dans la société. D’où l’utilité de les intégrer à nos études !